Dans le cadre de l’ouverture du « marché de l’énergie électrique », l'État s'apprête à céder la concession des barrages et ouvrages hydrauliques dont l’usage assure une partie du soutien au réseau de la production d’énergie électrique et la réponse instantanée aux pics de consommation, ainsi que la régulation des cours d’eau. L’État est propriétaire de ces barrages qui, jusqu’alors, étaient gérés d’une part par EDF pour 80 % d’entre eux et, de l’autre, par le groupe GDF-Suez, notamment à travers sa filiale SHEM (Société hydroélectrique du Midi) et la CNR (Compagnie nationale du Rhône) ainsi que quelques acteurs privés pour des ouvrages de petite taille. Sous la pression de l’Union européenne et des sociétés privées, le secteur de l'énergie a été « libéré » afin de pouvoir vendre de l'électricité sur un vaste marché concurrentiel. Le résultat de cette libéralisation de l’énergie n'ayant pas été à la hauteur des espérances financières (seulement 6,2 % des clients résidentiels ont quitté EDF pour l'un des fournisseurs alternatifs), EDF est contrainte de céder à bas prix à des concurrents qui produisent peu ou pas du tout d’électricité, de l'énergie fournie par les centrales nucléaires à hauteur de 25 % de la production. C’est la principale disposition de la loi NOME (Nouvelle organisation du marché de l’électricité) adoptée en décembre 2010 (cf. notes) et dont le Front de Gauche demande l’abrogation. Cette loi n'est pas remise en cause par la proposition de loi « visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre » du député François Brottes.

Malgré cela, l'électricité n'a pas cessé d'augmenter depuis la mise en place en 2007 :............................................. 2007.....2008.....2009.....2010.....2011.....2012.....Janvier 2013.....Août 2013.....Août 2014........................................ 1,1%.....2%........1,9%.....3%........1,7%.....2%.......2,5%...................5%..................5%.
Cependant, l'électricien public, dont l'Etat détient 84% du capital, a enregistré en 2012 un bénéfice net de 3,3 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 72,7 milliards.
L'action a augmenté de 56% depuis janvier 2013.

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